Après les superviseurs, les investisseurs s'attaquent à leur tour à la politique antiblanchiment des banques. Dans un communiqué ce mercredi soir, la banque néerlandaise ING a déclaré être poursuivie en justice par des investisseurs qui lui reprochent des pertes financières liées à des lacunes historiques dans ses politiques de criminalité économique financière et un accord scellé avec les autorités néerlandaises en 2018.
« ING et certains membres du conseil d'administration ont reçu aujourd'hui (mercredi) une assignation à comparaître aux Pays-Bas », a indiqué le groupe bancaire dans un communiqué.
Les dommages réclamés s'élèvent à environ 500 millions d'euros, a précisé ING, en ajoutant qu'elle « se défendra » contre « ces allégations » et « contre les dommages réclamés ». « Nous ne sommes pas d'accord avec les allégations et nous nous défendrons contre celles-ci et contre les dommages-intérêts réclamés », a réagi la banque.
En mars 2017, le ministère public néerlandais avait ouvert une enquête à l'encontre d'ING, le jugeant coupable de « sérieux manquements dans la prévention du blanchiment d'argent ». Celle-ci a fini par coûter son poste au directeur financier du groupe bancaire néerlandais et ING a dû s'acquitter de 775 millions d'euros pour solder l'affaire.
Le parquet avait estimé que la banque n'avait « pas réussi à empêcher que des comptes bancaires appartenant à des clients d'ING aux Pays-Bas soient utilisés pour blanchir des centaines de millions d'euros entre 2010 et 2016 ».
Avec AFP
Inscrivez-vous et accèdez à l’ensemble de l’actualité GRACES.Community.