CJIP Areva/Orano : Les fondamentaux du droit pénal à respecter

Christophe BARDY - GRACES community
20/3/2025
Propulsé par Virginie
Cet article est réservé aux membres GRACES.community

CJIP Areva/Orano : Analyse des principes fondamentaux du droit pénal dans le processus transactionnel



Le 4 janvier 2024, le Parquet national financier (PNF) a conclu une Convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) avec Orano (ex-Areva) pour des faits présumés de corruption d'agents publics étrangers. Cette convention, homologuée par le tribunal judiciaire de Paris, prévoit le paiement d'une amende d'intérêt public de 7,9 millions d'euros.


Contexte et enjeux de la CJIP Areva/Orano



L'affaire concerne des faits qui se seraient déroulés entre 2009 et 2011 lors de l'acquisition de mines d'uranium en Namibie. Les investigations ont révélé des soupçons de versements indus à des agents publics namibiens pour faciliter l'obtention de permis miniers. Cette CJIP illustre la volonté des autorités françaises de sanctionner efficacement la corruption internationale tout en préservant les intérêts économiques des entreprises.


Les principes fondamentaux du droit pénal à respecter



La mise en œuvre d'une CJIP doit impérativement respecter plusieurs principes essentiels :


1. Le principe de légalité des délits et des peines

2. La présomption d'innocence

3. Les droits de la défense

4. Le principe du contradictoire

5. La proportionnalité des sanctions


Ces principes doivent être garantis à chaque étape de la procédure, depuis les négociations préalables jusqu'à l'homologation par le juge.


Implications pratiques pour les compliance officers



Cette affaire souligne l'importance pour les compliance officers de :


- Renforcer les procédures de due diligence dans les opérations internationales

- Mettre en place des contrôles renforcés sur les transactions sensibles

- Documenter précisément toutes les étapes des processus décisionnels

- Former régulièrement les équipes aux risques de corruption

- Actualiser la cartographie des risques en intégrant les enseignements des CJIP


Quelques pistes pour l'intégration opérationnelle dans votre dispositif :



• Réaliser un audit complet de votre dispositif anti-corruption au regard des standards exigés par les autorités

• Mettre à jour vos procédures de contrôle des tiers en renforçant la documentation des due diligences

• Déployer un programme de formation spécifique sur les risques de corruption dans les opérations internationales

• Renforcer la traçabilité des décisions et la conservation des preuves en cas d'enquête

Partager sur
Envie de lire la suite de l’article ?
Il vous reste 50% de l’article à lire
Inscrivez-vous sur GRACES.community pour profitez de toute l’actualité compliance
directement depuis votre espace Membre !
M'inscrire

Plus de 200 sociétés ont trouvé leur compliance officer avec GRACES.community,

et si c’était vous ?