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La Commission européenne épingle X (ex-Twitter)

Le réseau social X (ex-Twitter) « trompe » les utilisateurs et viole les règles de l'UE avec ses coches bleues censées certifier des sources d'information dignes de confiance, a accusé vendredi la Commission européenne dans un communiqué, ouvrant la voie à de lourdes amendes. Bruxelles juge aussi que la firme d'Elon Musk enfreint ses obligations de transparence concernant les publicités diffusées et l'accès aux données de la plateforme pour les chercheurs.


Cette mise en cause constitue une première dans le cadre du nouveau règlement de l'UE sur les services numériques (DSA), entré en vigueur l'an dernier pour protéger les internautes contre les contenus jugés dangereux. Elle pourrait conduire dans les prochains mois à une décision définitive de non-conformité si le groupe ne corrige pas les déficiences constatées, puis à des sanctions financières pouvant atteindre 6 % du chiffre d'affaires annuel mondial de X. Aucune date limite n'est fixée pour clore ces procédures.


Un manque de fiabilité


« Selon nous, X ne respecte pas la législation européenne dans le domaine clé de la transparence en utilisant des interfaces truquées et en induisant ainsi les utilisateurs en erreur, en ne fournissant pas un registre de publicités adéquat et en bloquant l'accès aux données pour les chercheurs », explique Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence. « La transparence est au cœur du DSA et nous sommes déterminés à faire en sorte que toutes les plateformes, y compris X, se conforment à la législation de l'UE. »


Thierry Bretonle commissaire européen au Marché intérieur, ajoute que si « auparavant les comptes vérifiés par des coches bleues étaient synonymes de sources d'information fiables  », ce n'est plus le cas aujourd'hui. « N'importe qui peut s'abonner pour obtenir un tel statut “vérifié”, ce qui nuit à la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées sur l'authenticité des comptes avec lesquels ils interagissent. Il existe des preuves que des acteurs malveillants abusent » du dispositif.

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