Suspecté de ne pas avoir révélé l’existence d’activités frauduleuses, alors que la règlementation l’oblige à le faire, PwC s’est vu infliger une amende de 15 millions de livres (environ 17,5 millions d’euros). Une première pour un cabinet d’audit britannique.
Quinze millions de livres. C’est le montant de l’amende infligée au groupe PricewaterhouseCoopers (PwC) par l’Autorité britannique des marchés financiers (FCA), sa première jamais émise contre un cabinet d’audit.
Le gendarme des marchés explique que PwC a été confronté à de « nombreuses difficultés » lors d’un audit du fonds London Capital & Finance (LCF), dont les employés ont fourni au cabinet d’audit des « informations incorrectes et trompeuses ». PwC a ainsi suspecté l’existence d’activités frauduleuses mais n’en a pas fait part à la FCA « aussi vite que possible », comme le demande la réglementation. cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».
Therese Chambers, codirectrice générale de la supervision des marchés chez la FCA, rappelle dans le communiqué que « les auditeurs ont un rôle central à jouer pour que » les activités de marchés soient exemptes de fraudes. « Ils ont des accès privilégiés aux informations et ont l’obligation de faire part de leurs suspicions de fraudes à la FCA », ajoute-t-elle.
La faillite du fonds London Capital & Finance (LCF), en 2019, a été l’un des scandales les plus retentissants de ces dernières années dans la City. LCF, créé en 2012, vendait des mini-obligations en promettant un rendement très attractif de 6,5 % à 8 % par an. Au total, près de 12 000 personnes avaient investi 237 millions de livres dans le fonds au moment de sa faillite.
La FCA a elle-même été vertement critiquée à l’époque lorsqu’elle était dirigée par Andrew Bailey, l’actuel gouverneur de la Banque d’Angleterre, pour ne pas avoir agi à temps alors qu’elle avait été avertie des problèmes présentés par LCF plusieurs années plus tôt.
Inscrivez-vous et accèdez à l’ensemble de l’actualité GRACES.Community.