C'est la première fois qu'un ministre est incarcéré. En moins de trois mois, la vie de l’un des fils les plus prometteurs de la machine politique bascule, son nom deviendra celui d’une affaire, l’affaire Carignon, ou l’un des premiers scandales économico-politique de la Ve République.
En moins de trois mois, la « mécanique Carignon », pourtant si bien huilée, s’enraye et s’écroule pour révéler l’histoire d’un homme dont le nom marque fin d’une ère en politique. L’histoire d’un homme qui s’est fourvoyé autant sur l’étendue des privilèges que lui conféraient sa fonction que sur l’indulgence de son époque pour la classe politique.
Trahison, corruption, pouvoir, conflits d’intérêts, subordination de témoins… Tous les éléments sont réunis pour faire de l’affaire Carignon une affaires d’hommes de pouvoir, une affaire d’Etat, une affaire sensible donc…
Un récit documentaire de Juliette Prouteau
Philippe Courroye, avocat général à la cour d'appel de Paris depuis 2012, il fut le juge d’instruction en charge du dossier Carignon. Il a publié chez Michel Lafon en 2018 : Reste la justice..., un livre dans lequel il revient sur les grandes affaires qu'il a eues en charge, dont l'affaire Carignon. Son dernier essai : Accusé Napoléon, levez-vous ! L'Empereur à la barre de l'Histoire, est paru chez Robert Laffont (2021)
Pour aller + loin :
Le système Carignon, de Raymond Avrillier et Philippe Descamps, paru aux éditions La Découverte en 1995
Alain Carignon nous demande de préciser que si la Cour d’Appel de Lyon l’a bien condamné le 9 juillet 1996 à une peine de 5 ans de prison, dont un avec sursis, 5 ans d'inéligibilité, et 400 000 francs d'amende pour corruption, abus de biens sociaux, et subornation de témoins, la même Cour d’Appel ne l’a pas condamné pour préjudice moral ou financier aux dépens de la Ville de Grenoble.
Alain Carignon nous demande également de préciser qu’il a bénéficié d’une mesure de réhabilitation judiciaire, mesure qui n’est ni une amnistie, ni une reconnaissance de faute commise par la justice à son encontre, mais une mesure d’effacement de ses condamnations au bulletin n°2 de son casier judiciaire, une fois les peines exécutées.
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