Le 9 décembre 2024, une étape significative a été franchie dans la lutte contre la corruption internationale avec l'homologation par le tribunal judiciaire de Paris d'une Convention Judiciaire d'Intérêt Public (CJIP) impliquant Areva et sa successeure Orano Mining. Cette convention, conclue avec le Parquet National Financier (PNF), illustre l'engagement croissant des autorités françaises dans la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers.
L'accord prévoit une amende de 4,8 millions d'euros pour Areva et impose à Orano Mining un programme de mise en conformité supervisé par l'Agence Française Anticorruption (AFA) sur une période de trois ans. Au cœur de l'affaire se trouve un contrat de 4 millions d'euros avec Eurotradia International pour des services en Mongolie, impliquant un consultant local rémunéré 1,275 million d'euros, suspecté d'avoir servi d'intermédiaire pour des versements à des fonctionnaires mongols.
L'actualité récente met en lumière plusieurs cas significatifs de non-conformité et de poursuites anticorruption à l'échelle internationale. En Suède, l'autorité de régulation Finansinspektionen a imposé une amende record de 45 millions de dollars à Klarna pour des manquements graves aux règles anti-blanchiment. Cette sanction, qui intervient alors que l'entreprise prépare son introduction en bourse aux États-Unis, souligne l'importance croissante du respect des normes de conformité dans le secteur fintech.
Par ailleurs, la reprise du procès pour corruption de Benyamin Nétanyahou en Israël et les poursuites françaises contre d'anciens responsables du régime syrien démontrent la portée internationale des efforts de lutte contre la corruption et les crimes financiers.
Ces développements récents soulignent l'importance cruciale d'un dispositif de conformité robuste et la nécessité d'une vigilance accrue dans les transactions internationales. Les entreprises doivent notamment renforcer leurs procédures de due diligence sur les tiers et leurs mécanismes de contrôle interne.
• Renforcer les procédures de due diligence sur les intermédiaires et consultants internationaux
• Mettre en place des contrôles renforcés sur les transactions dans les pays à risque élevé
• Actualiser les programmes de formation anti-corruption en intégrant les enseignements de ces affaires récentes
• Réviser les procédures de validation des contrats impliquant des agents publics étrangers
• Renforcer la documentation et la traçabilité des prestations de conseil international
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