Le Radisson Blu du Tchad serait-il au cœur d'une grosse affaire de corruption ? Mercredi 4 septembre, des perquisitions ont eu lieu en France et en Belgique autour de la construction de cet hôtel de luxe à Ndjamena. Plusieurs cadres de CFE, la société belge chargée du chantier et filiale du géant belge du BTP Ackermans & van Haaren, ont été auditionnés, car ils sont suspectés d'avoir corrompu des officiels tchadiens lors de la livraison de l'hôtel.
Selon le site d'information français Mediapart, CFE, une société belge de BTP, est soupçonnée d'avoir corrompu des officiels tchadiens pendant le chantier du grand hôtel de Ndjamena, devenu Radisson Blu depuis, mais également après la livraison de l'édifice, en 2016.
Des pots-de-vin devant servir à débloquer la totalité des 60 millions d'euros, montant de la facture que l'État tchadien rechignait à régler à l'entreprise belge.
Le média d'investigation pointe le cas d'Abderahman Moussa, commissaire au sein des renseignements à l'époque. Ce dernier a fait chanter la société CFE, notamment en faisant bloquer ses comptes bancaires à la Société générale du Tchad explique Mediapart.
Parmi les suspects auditionnés en Belgique figurent le milliardaire Luc Bertrand, qui préside le conseil d'administration de CFE, ainsi que deux cadres français du groupe. Les enquêtes pourraient également se pencher sur l'utilisation de près de 12 millions d'euros, dont une partie a servi à payer l'ex-commissaire Abderahman Moussa, selon Mediapart.
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