Altice : enquête interne suite à une affaire de corruption ouverte au Portugal

Christophe BARDY - GRACES community
19/9/2024
Propulsé par Virginie
Cet article est réservé aux membres GRACES.community

Mise en cause dans des écoutes de la justice portugaise, la directrice exécutive des contenus, acquisitions et partenariats de la maison mère de SFR a été suspendue.


La dirigeante d'Altice suspendue en France, dans le cadre d'une enquête interne liée au scandale de corruption qui éclabousse le groupe de télécommunications au Portugal, conteste tout «acte répréhensible», selon un communiqué de ses avocats transmis à l'AFP jeudi. Lors d'un comité social et économique (CSE) mercredi, Arthur Dreyfuss, PDG d'Altice France, a rapporté avoir suspendu la directrice exécutive des contenus, acquisitions et partenariats du groupe, Tatiana Agova-Bregou, mise en cause dans des écoutes de la justice portugaise, ont expliqué à l'AFP des sources syndicales.


Selon des médias portugais, celle-ci aurait bénéficié de luxueux cadeaux et d'une propriété en région parisienne de la part d'Armando Pereira, l'homme d'affaires au cœur du scandale qui a conduit les enquêteurs à mener une série de perquisitions, notamment au siège d'Altice à Lisbonne. «Tatiana Agova-Bregou (...) s'étonne que son nom soit associé aux supposées malversations financières qu'auraient commises des personnes au sein du groupe Altice», écrivent Avi Bitton, Nelson de Oliveira et Lois Pamela Lesot dans le communiqué. Elle «estime n'avoir commis aucun acte répréhensible. Elle considère avoir fait preuve de probité tout au long de sa carrière professionnelle exemplaire. Elle se tient à la disposition de la justice, si elle devait être entendue, et rappelle qu'elle ne fait l'objet d'aucune convocation en justice à ce jour», ajoutent-ils.


Au cœur des investigations, Armando Pereira a fondé Altice avec le milliardaire français Patrick Drahi et était encore depuis un an le conseiller du PDG et du comité exécutif d'Altice France. Il est notamment accusé d'avoir mis en place un réseau de fournisseurs douteux, au centre de la politique d'achat du groupe, et par lesquels il aurait prélevé des sommes importantes. Depuis le 13 juillet et la révélation d'une perquisition au siège d'Altice Portugal, l'affaire éclabousse tout le groupe. Plusieurs dirigeants ont été suspendus, dont le PDG d'Altice USA, Alexandre Fonseca, nommé en mars dernier et précédemment à la tête de la filiale portugaise.


D'autres mesures pourraient être prises en France, «dans les prochains jours ou semaines», a déclaré Arthur Dreyfuss lors du CSE, sans qu'il ne s'agisse selon lui d'une «chasse aux sorcières». Poursuivi avec quatre autres personnes et assigné à résidence, Armando Pereira est soupçonné dans cette affaire de onze délits de corruption et blanchiment d'argent. Il a réfuté, par l'intermédiaire de son avocat, les soupçons qui pèsent sur lui.


Envie de lire la suite de l’article ?
Il vous reste 50% de l’article à lire
Inscrivez-vous sur GRACES.community pour profitez de toute l’actualité compliance
directement depuis votre espace Membre !
M'inscrire

Ces articles pourraient vous plairent

Inscrivez-vous et accèdez à l’ensemble de l’actualité GRACES.Community.

Plus de 200 sociétés ont trouvé leur compliance officer avec GRACES.community,

et si c’était vous ?