Le coût des pots de vin versés dans le monde chaque année représente entre 1 500 et 2 000 milliards de dollars.
Soit 2 % du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial. Pour la comparaison, les dépenses militaires mondiales représentent 2,2 % du PIB mondial. D'un point de vue régional, la corruption coûterait à l'Europe entre 179 et 990 milliards d'euros par an.
L'attentat du 11 septembre 2001 aurait nécessité un financement de 500 000 dollars. Causant 3 251 morts, cet acte a également engendré la destruction de biens mobiliers et immobiliers pour plus de 13 milliards de dollars. Selon le Centre d'Analyses du Terrorisme les attentats du 13 novembre 2015 en France ont été financés à hauteur de 82 000 euros récoltés notamment grâce à l'aide de Daech, à la vente d'un bar, aux collectes dans des mosquées ou encore à l'aide familiale.
Enfin, d'après le Fonds Monétaire International (FMI), le volume du blanchiment d'argent représenterait entre 2 et 5 % du PIB mondial.
En 1996 l'on parlait de 590 à 1 500 milliards de dollars blanchis, en 2009 on estimait que le blanchiment des revenus tirés notamment du trafic de drogue était d'environ 1,6 trillions de dollars, soit 2,7 % du PIB mondial. Face à ces chiffres mirobolants, force est de constater la nécessité de lutter efficacement et urgemment contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la corruption. C'est là l'une des missions principales des Cellules de renseignement financier. Cependant, comment se met en place la coopération entre ces Cellules à l'échelle européenne ou plus encore à l'échelle mondiale ? Quelles sont les différences entre les différentes CRF nationales ? C'est ce que nous allons voir dans cet ouvrage en comparant le fonctionnement de plus d'une dizaine de cellules du monde.
Préfaces de Monsieur De Kerchove, coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, et Monsieur De Ricolfis, sous-directeur de la lutte contre la criminalité financière, DCPJ.
Sandra Birtel est diplômée d'un Master de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, d'un Master 2 Compliance officer de l'Université de Strasbourg et elle termine aujourd'hui un second Master 2 en Sécurité intérieure. Elle vient d'obtenir l'examen du barreau au Luxembourg et terminera son cursus universitaire en démarrant l'an prochain une thèse de droit sur l'évolution du métier de compliance officer.
Ancienne compliance officer au sein de fonds d'investissements et d'établissements bancaires Sandra a aujourd'hui sa société de conseil et de formation en compliance au Luxembourg, BLL Consulting. Elle est également auteure, conférencière et intervenante à l'Université.
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