Depuis 2017, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle aurait rémunéré sa première adjointe (LFI) Élisa Martin en augmentant de 600 euros un collaborateur pour que ce dernier lui rétroverse 400 euros en liquide chaque mois. Une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble.
Les bons comptes font les bons amis politiques. Le parquet de Grenoble a annoncé ce mercredi l'ouverture d'une enquête à l'encontre du maire de Grenoble Éric Piolle (EELV), de son ancienne première adjointe, aujourdh’ui députée LFI, Élisa Martin et d'un de ses proches collaborateurs pour «concussion et recel de concussion». Cette enquête a été ouverte après la parution dans le Canard enchaîné d'une information selon laquelle, le maire de Grenoble aurait augmenté de 600 euros un collaborateur pour que celui-ci en rétrocède 400 euros en cash chaque mois à sa première adjointe.
Une décision qui aurait été prise en 2016, alors que cette dernière avait dû abandonner son mandat de conseillère régionale et que l'édile écologiste avait décidé de baisser de 25% les indemnités des élus. Selon le Canard enchaîné, les relevés du compte du collaborateur afficheraient des retraits mensuels en cash de 400 euros entre janvier 2017 et juin 2020. Ce même collaborateur aurait par ailleurs fait attester par huissier plusieurs conversations tenues sur une messagerie cryptée avec Élisa Martin et Éric Piolle faisant état de ces «dons» en liquide.
Le montant total, non déclaré au Fisc, serait de 16.800 euros. Contactés par l'hebdomadaire, le maire de Grenoble et les élus concernés n'ont pas répondu.
Par Justin Boche
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