Une enquête parlementaire suisse de plus de 560 pages vient de révéler comment la culture du secret, profondément ancrée dans les institutions suisses, a significativement compliqué la gestion de la crise de Credit Suisse en 2023. Cette investigation met en lumière des pratiques de gouvernance questionnables et des défaillances dans la gestion des risques systémiques.
L'enquête révèle l'existence de 'non-réunions', des rencontres informelles délibérément non documentées, principalement initiées par Thomas Jordan, ancien président de la Banque Nationale Suisse, et Ueli Maurer, ancien ministre des finances. Cette pratique, motivée par la crainte des fuites, a créé des zones d'ombre dans le processus décisionnel et a entravé la circulation d'informations cruciales entre les différentes parties prenantes.
La présidente de la FINMA, Marlene Amstad, s'est retrouvée fréquemment écartée des discussions clés, illustrant les défis de la supervision financière dans un contexte de manque de transparence. Cette situation a compromis l'efficacité du contrôle réglementaire et la coordination entre les autorités.
Alors que la banque perdait des dizaines de milliards de dollars fin 2022, les autorités ont continué à minimiser la gravité de la situation. Ce n'est qu'en février 2023 que le cabinet suisse a reçu une documentation formelle sur la gestion de crise, quelques semaines seulement avant la vente forcée à UBS.
• Renforcer les procédures de documentation et de traçabilité des réunions stratégiques, même en situation de crise
• Mettre en place des protocoles de communication clairs entre les différentes instances de supervision et de contrôle
• Développer des mécanismes de partage d'information sécurisés permettant de maintenir la confidentialité tout en assurant une gouvernance efficace
• Établir des plans de contingence détaillés et documentés pour la gestion des crises bancaires systémiques
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