Historiquement, les États-Unis ont joué un rôle prépondérant dans la régulation mondiale de la criminalité financière, particulièrement en ce qui concerne la lutte contre le blanchiment d'argent (LCB-FT). Cette position s'est notamment manifestée à travers des enquêtes majeures ayant abouti à des sanctions significatives contre des institutions financières européennes comme Danske Bank et Deutsche Bank.
L'administration actuelle a initié une restructuration importante des agences fédérales et de leurs prérogatives réglementaires. La décision récente de suspendre certaines dispositions relatives à la corruption étrangère soulève des inquiétudes dans la communauté internationale. Cette nouvelle orientation, plus favorable aux entreprises, pourrait conduire à un assouplissement de la pression réglementaire sur le plan domestique.
Les régulateurs américains semblent maintenir une approche plus stricte envers les banques étrangères qu'envers leurs homologues domestiques. Cette tendance s'illustre par les amendes importantes infligées aux institutions de l'Union Européenne et, plus récemment, à la banque canadienne TD Bank.
Cette évolution pourrait représenter une opportunité pour l'UE de renforcer son propre dispositif de lutte contre la criminalité financière, notamment à travers l'AMLA (Anti-Money Laundering Authority). L'Europe pourrait développer un système plus agile et efficace de contrôle des crimes financiers.
La déclaration provocante de l'ancien chef de l'OTAN, Anders Rasmussen, qualifiant les États-Unis de 'gendarme mondial devenu voyou', soulève des questions sur l'avenir de la régulation financière internationale.
• Renforcer la surveillance des transactions internationales impliquant des institutions américaines
• Développer des procédures robustes de conformité alignées sur les standards tant américains qu'européens
• Maintenir une veille active sur l'évolution des régulations américaines et européennes en matière de LCB-FT
Inscrivez-vous et accèdez à l’ensemble de l’actualité GRACES.Community.