Pour faire face à « une situation de plus en plus alarmante en matière de drogue », le Conseil « Justice et affaires intérieures », réuni les 13 et 14 juin 2024, a décidé la mise en place d’un Réseau judiciaire européen contre la criminalité organisée.
Il convient de saluer cette initiative dans un contexte où la criminalité organisée et particulièrement le trafic de drogue représente une menace majeure pour les citoyens, les entreprises et les institutions européennes, ainsi que pour l’économie européenne et la sécurité des États membres. Comme cela a été analysé par Europol, la criminalité organisée est aujourd’hui une menace majeure pour la sécurité intérieure de tous les pays de l’UE.
L’agence a ainsi identifié 821 réseaux criminels en capacité de menacer la sécurité intérieure de l’UE. 71 % d’entre eux ont recours à la corruption, dont 28 % de manière proactive et systématique. Ils sont agiles, sans frontières, dominants et destructeurs. Par leur capacité d’infiltration du tissu économique et social, ces réseaux mettent en danger la démocratie. Lorsqu’ils utilisent la corruption pour développer et protéger leurs activités criminelles, ils minent la capacité de nos institutions à répondre aux défis gigantesques de notre époque, qu’il s’agisse du maintien de la paix, de la transition écologique, de la sécurité ou encore de la lutte contre les inégalités sociales. Dans ce contexte, il est indispensable que l’UE prenne des décisions stratégiques fortes et oriente l’action des services répressifs vers les acteurs criminels les plus menaçants actifs dans l’UE et d’ores et déjà identifiés. La création du réseau judiciaire européen de lutte contre la criminalité organisée va incontestablement dans le bon sens.
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