Plusieurs banquiers monégasques condamnés pour blanchiment d’argent

Christophe BARDY - GRACES community
7/11/2024
Propulsé par Virginie
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Dans un article récent, Bloomberg a rapporté que deux anciens banquiers de Monaco ont été condamnés pour avoir participé au blanchiment de plusieurs millions d’euros déposés en espèces en Principauté par deux hommes d’affaires italiens.


Bloomberg indique qu’Alexandre Balga, qui travaillait auparavant à la Banque Havilland, et Nicolas Gelso, ancien employé du bureau CMB Monaco de Mediobanca SpA, ont tous deux été condamnés à une amende de 10 000 € et à des peines de prison avec sursis allant jusqu’à six mois par les tribunaux monégasques.


Les deux hommes d’affaires italiens, Fabrizio Amore et Maurizio Fratti, ont chacun été condamnés à une peine d’un an de prison, dont six mois avec sursis, et à une amende de 500 000 €. Fabrizio Amore et Nicolas Gelso, par l’intermédiaire de leurs avocats, ont annoncé leur intention de faire appel.


De plus, quatre autres banquiers ont été accusés de ne pas avoir signalé les dépôts suspects. Trois d’entre eux ont été condamnés, dont deux travaillaient pour Edmond de Rothschild à l’époque, avec des amendes comprises entre 5 000 et 7 000 €.

Les juges ont, en revanche, acquitté le banquier le plus en vue de l’affaire, Patrick Dauguet, actuel PDG de Havilland Monaco. Les banques, quant à elles, ne font l’objet d’aucune poursuite.


Une affaire initiée en Italie, terminée à Monaco


L’affaire de Monaco a suivi une enquête tentaculaire qui a débuté en Italie, aussi connue sous le nom de « Mafia Capitale ». Fabrizio Amore a été désigné dès 2015 comme suspect, bien que ses avocats de la défense aient déclaré qu’il n’avait jamais été condamné. Ils affirment « qu’aucun verdict de culpabilité n’aurait dû être rendu à Monaco pour la principale raison que le blanchiment d’argent est un crime secondaire qui exige que [leur] client ait été condamné en Italie en premier lieu, ce qui n’est pas le cas. »


Secondaire ou non, l’infraction a eu lieu en Principauté, qui souhaite montrer une plus grande vigilance quant à l’origine des fonds entrants, et elle en pleine capacité de prononcer des condamnations effectives grâce à de nouvelles lois récentes. L’objectif ultime de Monaco est d’être retiré Monaco de la « liste grise » du Groupe d’action financière (GAFI).


Comme l’a souligné le procureur général de Monaco, Stéphane Thibault, lors de la rentrée judiciaire, « c’est le risque de se faire contrôler, arrêter, poursuivre et condamner sévèrement avec des peines de confiscation notamment, qui évitera que les criminels et délinquants qui souhaiteraient cacher et blanchir leur argent à Monaco le fassent. » Un demi-milliard d’euros a déjà été saisi cette dernière année. 


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