La vidéoprotection algorithmique représente aujourd'hui un enjeu majeur en matière de sécurité publique et de protection des données personnelles. Son déploiement, notamment dans le cadre des Jeux Olympiques 2024, soulève des questions cruciales concernant l'équilibre entre sécurité et respect des libertés individuelles.
Le cadre légal actuel, défini par la loi du 24 janvier 2024, autorise l'expérimentation de ces dispositifs jusqu'au 31 décembre 2024. Cette technologie permet l'analyse automatisée des images de vidéoprotection pour détecter des comportements prédéfinis, considérés comme suspects ou anormaux.
L'utilisation de l'intelligence artificielle dans la vidéoprotection soulève des préoccupations majeures en matière de protection des données personnelles. Les algorithmes utilisés doivent être conformes au RGPD et à la loi Informatique et Libertés, notamment concernant :
- La minimisation des données collectées
- La limitation de la durée de conservation
- La sécurisation des données
- Le respect des droits des personnes concernées
Pour assurer une utilisation éthique et conforme de la vidéoprotection algorithmique, plusieurs mesures s'imposent :
1. Réalisation systématique d'analyses d'impact sur la protection des données (AIPD)
2. Formation approfondie des opérateurs aux enjeux éthiques et juridiques
3. Mise en place de mécanismes de contrôle et d'audit réguliers
4. Documentation détaillée des processus et des décisions algorithmiques
• Établir une cartographie précise des traitements de données impliquant la vidéoprotection algorithmique
• Mettre en place un comité d'éthique dédié à l'évaluation des usages
• Développer des indicateurs de performance permettant d'évaluer l'efficacité et la proportionnalité des dispositifs
• Prévoir des mécanismes de révision régulière des paramètres algorithmiques
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