Droit de rectification RGPD : guide pratique

Christophe BARDY - GRACES community
25/4/2025
Propulsé par Virginie
Cet article est réservé aux membres GRACES.community

Le droit de rectification des données personnelles : Guide complet pour les professionnels de la compliance


Comprendre les fondamentaux du droit de rectification


Le droit de rectification est un droit fondamental consacré par le RGPD qui permet à toute personne de faire corriger ses données personnelles lorsqu'elles sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte, l'utilisation, la communication ou la conservation est interdite. Ce droit s'inscrit dans une démarche plus large de protection des droits des personnes concernées et de maîtrise de leurs données personnelles.


Les responsables de traitement ont l'obligation de mettre en place des procédures efficaces permettant l'exercice effectif de ce droit. Cela implique notamment :

- La mise en place de canaux dédiés pour recevoir les demandes

- Des délais de traitement encadrés (1 mois maximum, prolongeable de 2 mois)

- La gratuité de l'exercice du droit

- La possibilité de prouver son identité


Les modalités pratiques d'exercice du droit de rectification


Le droit de rectification peut s'exercer :

- Directement auprès du responsable de traitement

- Par l'intermédiaire d'un mandataire

- Par voie électronique lorsque le traitement est automatisé


Les demandes doivent être traitées dans un délai d'un mois à compter de leur réception. Ce délai peut être prolongé de deux mois supplémentaires compte tenu de la complexité et du nombre de demandes. Le responsable du traitement doit informer la personne concernée de cette prolongation et des motifs du report dans un délai d'un mois à compter de la réception de la demande.


Les obligations des responsables de traitement


Les responsables de traitement doivent :

- Vérifier l'identité du demandeur

- Analyser le bien-fondé de la demande

- Procéder aux rectifications nécessaires

- Informer les destinataires des données des rectifications effectuées

- Répondre au demandeur dans les délais impartis

- Documenter les actions entreprises


Les cas particuliers et exceptions


Certaines situations peuvent justifier un refus de rectification :

- Demande manifestement infondée ou excessive

- Impossibilité de vérifier l'identité du demandeur

- Conservation nécessaire pour des motifs légaux

- Exercice de la liberté d'expression et d'information


Dans ces cas, le responsable de traitement doit motiver son refus et informer la personne concernée de ses droits de recours.


L'impact sur les systèmes d'information


La mise en œuvre effective du droit de rectification nécessite une adaptation des systèmes d'information :

- Capacité à identifier et localiser les données concernées

- Mécanismes de correction et de mise à jour

- Traçabilité des modifications

- Propagation des corrections aux systèmes connexes


Quelques pistes pour l'intégration opérationnelle dans votre dispositif :


• Mettre en place une procédure formalisée de traitement des demandes de rectification avec des modèles de réponse standardisés

• Cartographier les flux de données pour assurer une rectification exhaustive dans tous les systèmes concernés

• Former les équipes opérationnelles à la gestion des demandes de rectification et maintenir un registre de suivi

• Réaliser des tests périodiques pour vérifier l'efficacité du dispositif de rectification

• Documenter toutes les actions entreprises pour démontrer la conformité en cas de contrôle

Partager sur
Envie de lire la suite de l’article ?
Il vous reste 50% de l’article à lire
Inscrivez-vous sur GRACES.community pour profitez de toute l’actualité compliance
directement depuis votre espace Membre !
M'inscrire

Plus de 200 sociétés ont trouvé leur compliance officer avec GRACES.community,

et si c’était vous ?