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LES DROITS HUMAINS COMME PRISME D’ANALYSE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

La majorité des droits humains sont affectés négativement par la crise écologique. Mais de manière plus positive, le cadre normatif international des droits humains met en avant de nombreuses pistes pour assurer une transition écologique efficace, durable, juste et équitable. Non seulement la protection de l’environnement contribue à la réalisation des droits humains, mais la protection des droits humains joue un rôle dans la préservation de l’environnement, et présente des pistes pour la transition écologique. Le droit à un environnement propre, sain et durable intègre les droits fondamentaux à un air pur, à un climat sûr, à l'accès à l'eau potable, à une alimentation saine et produite de manière durable, à des environnements non toxiques, ainsi qu'à une biodiversité et à des écosystèmes sains. 


Comme le souligne cette étude, une approche fondée sur les droits humains invite les États à s’engager pour la transition vers des systèmes alimentaires agro-écologiques, arrêter et inverser le processus de déforestation et de dégradation des sols, et améliorer les capacités d’adaptation, en particulier celles des populations vulnérables et marginalisées. En adoptant une approche centrée sur la place des droits humains face à la crise écologique, ce rapport offre des pistes pour évaluer la capacité des droits humains à servir de boussole pour assurer que la transition écologique soit juste, durable, et équitable. De nombreux droits sont directement concernés, et particulièrement, plusieurs déterminants économiques et sociaux du droit à la santé, tels que l'accès à une alimentation nutritive, à l'eau potable, à l'assainissement et au logement. Aborder la crise écologique globale sous l’angle des droits humains permet de mettre en lumière les principes d’universalité et de non-discrimination, tout en soulignant que ces droits doivent être garantis à chacun, y compris aux membres des groupes vulnérables. 


Si la quasi-totalité des individus subissent les effets de la dégradation de l'environnement, les conséquences sont plus graves pour les personnes qui se trouvent déjà dans des situations de marginalisation ou de vulnérabilité. Les personnes les plus exposées sont souvent les enfants et les jeunes, les personnes âgées, les personnes handicapées, les personnes vivant dans la pauvreté, les minorités ethniques, raciales ou autres minorités marginalisées, les peuples autochtones, les personnes déplacées - à l'intérieur d'un pays ou au-delà des frontières, les réfugiés et les migrants, ainsi que les défenseurs des droits humains. La lutte contre les inégalités face à la crise écologique exige une approche fondée sur les droits humains qui intègre des solutions juste sur le plan environnemental, social et économique visant à garantir que personne n'est laissé pour compte dans la transition vers un avenir plus durable. Ce rapport analyse comment face aux différents impacts de la crise écologique sur les droits humains, aussi bien la doctrine que la jurisprudence des droits humains se développent rapidement pour mettre en avant une approche fondée sur les droits humains allant dans le sens de la transition écologique. En alignant les principes de la transition juste sur les droits humains, les décideurs politiques et les parties prenantes peuvent travailler ensemble pour s'assurer que l'évolution vers la durabilité est socialement juste et ne compromet pas les droits et le bien-être des individus et des communautés.


AUTEUR(S) : JÉRÉMIE GILBERT

COORDINATEUR : FARID LAMARA, SARAH HAYES

COLLECTION : PAPIERS DE RECHERCHE

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