06/04/2023
L’INSEE a publié le 30 mars 2023 une étude sur l’état des lieux de l’économie circulaire en Île-de-France et les emplois qui y sont liés dans cette région.
L’INSEE rappelle que l’économie circulaire est un nouveau modèle économique qui a pour objectifs d’une part de limiter la production de déchets et l’usage des ressources et, d’autre part, de diminuer les impacts environnementaux de l’extraction des ressources jusqu’à la fin de vie des produits.
Dans son étude publiée le 30 mars 2023, l’INSEE décrit la situation de l’emploi dans les démarches d’économie circulaire en Île-de-France, selon les trois grands domaines d’action que sont :
Les entreprises et les ménages qui s’inscrivent dans une démarche d’économie circulaire privilégient la location d’un produit plutôt que son achat, ou en allongent la durée d’usage en le réparant ou en le revendant au lieu de le jeter.
L’INSEE estime qu’en Île-de-France, en 2018, près de 72 000 emplois relèvent d’activités favorisant explicitement « l’allongement de la durée d’usage » individuelle ou collective de biens, soit 17 % de l’emploi de ces activités en France, alors que la région regroupe 23 % de l’ensemble des emplois.
Ainsi, en Île-de-France, l’INSEE comptabilise 3,5 emplois de réparation pour 1 000 habitants en moyenne, de multiples petites entreprises (garages, ateliers de réparation de vélos, d’appareils électroménagers ou de matériel informatique, etc.) relevant de ces activités.
L’étude évoque de plus les fablabs (contraction de l'anglais fabrication laboratory, «laboratoire de fabrication»), lieux ouverts au public où différentes sortes d'outils sont mis à sa disposition comme des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d'objets. Ces tiers lieux répondent à des enjeux de réparation (repair cafés) et de partage de compétences ou savoir-faire pour donner une seconde vie aux objets, autour de la communauté des « makers » ; un maker peut se définir comme étant quelqu’un d’inventif et de créatif, qui aime fabriquer, réparer bricoler, habitué à réparer lui-même les objets de la vie courante plutôt que d’en racheter de nouveau.
En Île-de-France en 2018, près de 25 000 emplois franciliens – salariés et non-salariés – sont dédiés aux services de location, soit 26 % du total national ; 11 400 concernent la location à usage professionnel.
Pour les objets inutilisés ou en fin de vie, les structures de réemploi-réutilisation telles que les ressourceries peuvent servir d’intermédiaires entre les acteurs propriétaires désireux de se séparer de certains biens et ceux qui souhaitent acquérir des biens de seconde main. En 2018, l’INSEE comptabilise 4 400 emplois franciliens participant à la réutilisation ou au réemploi de tels objets ou équipements.
En 2020, l’INSEE a par ailleurs recensé en Ile de France 3 300 entreprises proposant des produits biologiques, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2019. La région se situe derrière Auvergne-Rhône-Alpes qui compte 3 500 entreprises de vente de produits biologiques.
Enfin, s’agissant des déchets, en 2018, en Île-de-France, 41 millions de tonnes (Mt) de déchets ont été produites, dont 76 % proviennent du BTP, reflétant le dynamisme de la construction dans la région capitale (chantiers du Grand Paris Express, des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024…). En dehors des activités de construction, seulement 14 % du total des déchets, soit 5,6 Mt, correspondent à des déchets ménagers ou assimilés. Ceux-ci parviennent à être valorisés à 99 % en Ile de France et 60 % sont incinérés pour alimenter le réseau urbain de chauffage.
L’INSEE estime que les activités en lien avec le traitement des déchets regroupent environ 33 000 emplois en Ile-de-France, dont 15 500 pour la seule collecte.
L’étude aborde aussi le recyclage, les nouvelles technologies de la construction, et la filière éco-conception.
Inscrivez-vous et accèdez à l’ensemble de l’actualité GRACES.Community.