Un tribunal péruvien a condamné l'ancien président Ollanta Humala à 15 ans de prison pour blanchiment d'argent, faisant de lui le dernier dirigeant en date à être incarcéré dans ce pays. Cette décision judiciaire s'inscrit dans le cadre plus large du scandale Lava Jato, une vaste affaire de corruption qui a secoué l'Amérique latine.
Humala et son épouse Nadine Heredia ont été reconnus coupables d'avoir reçu des fonds illicites de la part du groupe de construction brésilien Odebrecht (désormais connu sous le nom de Novonor) pour financer sa campagne présidentielle victorieuse de 2011.
Cette affaire met en lumière plusieurs aspects cruciaux pour les professionnels de la compliance :
1. L'importance de la vigilance dans le financement politique
2. La nécessité de contrôles renforcés dans les marchés publics
3. Les risques spécifiques liés aux opérations en Amérique latine
L'entreprise Odebrecht, autrefois géant de la construction, a reconnu avoir versé des pots-de-vin à de nombreux gouvernements d'Amérique latine. Ce système de corruption a impliqué plusieurs présidents péruviens, démontrant l'ampleur du problème :
- Alan García : suicide en 2019 face à son arrestation imminente
- Pedro Pablo Kuczynski : démission forcée en 2018
- Alejandro Toledo : condamné à 20 ans de prison
- Pedro Castillo : actuellement incarcéré
• Renforcer les procédures de due diligence pour les marchés publics en Amérique latine
• Mettre en place des contrôles spécifiques sur les financements politiques
• Développer une cartographie des risques dédiée aux opérations dans les pays à forte instabilité politique
• Implémenter un système de surveillance renforcée des transactions avec les entités gouvernementales
• Actualiser les procédures de conformité en tenant compte des enseignements de l'affaire Odebrecht
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