Le système actuel de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (LCB-FT) présente des déséquilibres majeurs. Une banque mondiale emploie aujourd'hui plus de personnel en conformité que l'ensemble des Cellules de Renseignement Financier (CRF) mondiales réunies. Cette situation révèle un transfert excessif des responsabilités régaliennes vers le secteur privé.
Le 'complexe industriel de la conformité' qui s'est développé ces dernières années s'avère largement inefficace et auto-entretenu. Les CRF, censées être au cœur du dispositif de lutte contre la criminalité financière, sont souvent devenues des bureaucraties peu performantes, entravant parfois même le partage d'informations plutôt que de le faciliter.
Il apparaît nécessaire de rééquilibrer le système en renforçant les moyens des autorités compétentes plutôt que de déléguer toujours plus de responsabilités au secteur privé. Les compliance officers, bien qu'essentiels, ne peuvent porter seuls le fardeau de la lutte contre la criminalité financière.
Une approche plus ciblée sur les organisations criminelles majeures, comme la 'Ndrangheta dont les revenus annuels dépassent ceux des cartels, Deutsche Bank et McDonald's réunis, pourrait s'avérer plus efficace que l'approche actuelle centrée sur 'l'intégrité du système financier'.
• Réévaluer la répartition des ressources entre conformité et investigation au sein de votre organisation
• Renforcer la collaboration entre les équipes de sécurité et de conformité
• Développer des partenariats plus étroits avec les autorités compétentes
• Concentrer les efforts de détection sur les menaces criminelles majeures identifiées
• Optimiser les processus de partage d'information avec les CRF
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