Le 30 décembre 2024, le Conseil d'État a rendu une décision importante concernant les modalités d'annulation des décisions de clôture de plainte prises par la CNIL. Cette décision fait suite à une affaire impliquant un particulier et la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) concernant l'utilisation de pixels de suivi et de liens traçants dans des communications électroniques.
Le Conseil d'État a clairement établi que la CNIL dispose d'un large pouvoir d'appréciation dans le traitement des plaintes. Cette autorité peut notamment prendre en compte :
- La gravité des manquements allégués
- Le sérieux des indices relatifs aux faits
- La date de commission des faits
- Le contexte général
- L'ensemble des intérêts généraux dont elle a la charge
Le Conseil d'État a précisé les conditions dans lesquelles une décision de la CNIL peut être annulée pour excès de pouvoir. Les motifs recevables sont :
- L'illégalité externe
- L'erreur de fait
- L'erreur de droit
- L'erreur manifeste d'appréciation
- Le détournement de pouvoir
Cette décision a des implications importantes pour les professionnels de la compliance :
1. Elle confirme la large marge de manœuvre de la CNIL dans le traitement des plaintes
2. Elle établit un cadre clair pour les recours possibles
3. Elle rappelle la possibilité de déposer une nouvelle plainte en cas de non-correction des manquements
• Mettre à jour vos procédures de gestion des plaintes CNIL en intégrant les critères d'appréciation mentionnés par le Conseil d'État
• Renforcer la documentation des mesures correctives mises en place suite aux demandes de la CNIL
• Implémenter un système de suivi des actions correctives pour prévenir les nouvelles plaintes
https://www.dalloz.fr/documentation/Document?id=CE_LIEUVIDE_2024-12-30_492106#texte-integral
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